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Tableau clinique et diagnostic
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Clinique.
Il
s'agit le plus souvent d'une douleur de l'hémi-tronc, soudaine, aiguë, en
coup de poignard. Il n'y a pas d'attitude antalgique mais la douleur est
souvent augmentée par la respiration, la toux et l'éternuement.
Diagnostic. Le diagnostic repose sur la manœuvre de la côte. Les
entorses costales le plus fréquemment rencontrées sont postérieures, au
niveau des fausses côtes. Si la pression ou la percussion de la côte peuvent
être douloureuses, c'est la manœuvre de la côte de R. Maigne, qui révèle le
mieux l'entorse costale.
Le malade est
assis, le bras du côté douloureux reposant sur la tête (fig. 1). Le médecin
est derrière lui, imposant une latéro-flexion du tronc du côté opposé de la
douleur (fig. 2). Avec la pulpe du pouce, il appuie vers le bas sur le bord
supérieur de la côte douloureuse, et pousse vers le bas. Puis accrochant
avec la pulpe des doigts le bord inférieur, il la tire vers le haut. En cas
d'entorse costale, seule l'une des manœuvres est douloureuse, l'autre non.
En cas de fracture, les deux manœuvres sont douloureuses.
Fig
1 et 2
La
manipulation est difficile. Le principe repose sur l'exagération progressive
du mouvement d'examen dans le sens non douloureux en s'aidant des mouvements
respiratoires.
Première technique (pour les côtes inférieures)
La 12ème côte
est très douloureuse lorsqu'on la tire vers le bas, on manipulera vers le
haut. L'opérateur accroche avec la pulpe des doigts de la main droite, le
bord inférieur de la côte, tronc du patient latéro-fléchi et à la fin de
l'expiration, il accentue la pression vers le haut avec une légère impulsion
(fig. 3). Il faut souvent répéter la manœuvre 4 à 5 fois pour la réussir.
Fig 3 et fig 4
Deuxième technique
Si à
l'inverse la côte est douloureuse lorsqu’on la tire vers le haut,
l'opérateur prend appui sur le bord supérieur de la côte à manipuler avec
son pouce. C'est en fin d'inspiration que se fera la légère impulsion
manipulative (fig. 4).