Annales Médecine Physique 1986;29:57-64
Les
manipulations dans le traitement des épicondylites
Le facteur cervical, le facteur articulaire
R Maigne
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Résumé
- Les manipulations du cou ou du coude, selon les cas, peuvent être un bon
traitement de certaines épicondylites. L'action favorable, souvent rapide,
parfois immédiate de la manipulation cervicale met en évidence la fréquence
d'une composante cervicale. Celle-ci est suspectée s'il existe une douleur à
la palpation des articulations postérieures C6-C6 au C6-C7 du côté de
l'épicondylite. Les radiographies sont le plus souvent normales. La douleur
articulaire semble due à une dysfonction segmentaire de nature
micromécanique («dérangement intervertébral mineur»). Elle peut être parfois
la conséquence d'une poussée congestive d'arthrose ce qui contre indique la
manipulation.
Cent soixante-dix épicondylites ont été
examinées. Une douleur articulaire postérieure a été retrouvée sur C5-C6 ou
C6-C7 dans 118 cas. Quatre vingt douze sujets ont pu être traités par
manipulation ; 51 de ceux-ci ont été complètement soulagés, 29 très
améliorés, 12 peu ou pas modifiés. Le mécanisme est discuté.
Dans d'autres cas d'épicondylites on
peut, par une manoeuvre décrite, mettre en évidence une diminution du jeu
articulaire latéral du coude, ce qui semble correspondre soit à un facteur
périarticulaire - 62 cas sur 170 - (diminution globale peu douloureuse)
parfois associé à un facteur cervical (35 cas), ou à un facteur intra-articulaire
(l 3 cas). Dans ce dernier cas, le jeu latéral du coude est bloqué et très
douloureux dans une direction. Des manipulations appropriées du coude
peuvent dans ces deux éventualités permettre des soulagements rapides.
Summary
- Manipulative treatment in patients with epicondylalgia.
Manipulation can be a beneficial treatment for many cases of epicondylalgia.
According to the results of clinical examination, manipulation of the
cervical spine or/and manipulation of the elbow ave applied. In many cases
of epicondylalgia, the positive and often immediate effect of the cervical
manipulation clearly demonstrates the existence of a cervical factor.
This cervical
origin may be suspected when there is tenderness to pressure over the
posterior C5-C6 joint, or C6-C7 on the same side as the epicondylalgia. More
often than not the X-ray examination appears normal; sometimes if may show
some lesions of osteoarthritis. Hence the tenderness of the facet joint(s)
is more likely to be related to a micromechanic vertebral dyfunction,
Out of 170 cases
examined, 118 presented tenderness of C5-C6 or/and C6-C7 facet joints, 92
were selected of manipulative treatment of the cervical spine, 51 had a very
good result, 29 had a good result, 10 had no change.
When restriction of
the elbow's lateral joint play (passive range of motion) is noticed,
secondary to peri-or intrarticular factors, an appropriate manipulation of
the elbow can lead to a fast relief.
I) Introduction
Les manipulations peuvent être un traitement efficace
des épicondylites. Elles portent, selon les cas, sur le cou ou sur le coude.
Cette action favorable oblige à une réflexion sur le mécanisme de la douleur
épicondylienne, puisque dans un cas comme dans l'autre l'épicondylite ne
peut être la conséquence d'une tendinite isolée au sens vrai du mot.
1) Le facteur cervical
Nous avons précédemment souligné la fréquence d'un
facteur cervical dans les épicondylites [1]. C'est le soulagement rapide
parfois immédiat de certaines épicondylites par la manipulation cervicale
qui nous avait amené à considérer cette participation vertébrale. Nous avons
pu montrer que le facteur cervical pouvait être envisagé lorsque l'examen
révélait une douleur à la palpation de l'articulation C5-C6 ou C6-C7 du même
côté que l'épicondylite [1]. La preuve de l'origine, ou mieux de la
participation, cervicale ne peut être apportée que par le soulagement
rapide, parfois immédiat de la douleur épicondylienne par le traitement
cervical. Celui-ci consiste habituellement en manipulations, parfois en
infiltration articulaire postérieure, avec un dérivé cortisoné ou les deux
associées. Pour mieux apprécier l'effet de ce traitement cervical, nous
employons une série de tests sollicitant les muscles épicondyliens [2]. Il
est à noter que le plus souvent le patient n'a aucune douleur cervicale
spontanée et que les radiographies montrent un rachis cervical normal,
parfois des images d'arthrose banale.
2) Les tests
d'évaluation
Ces tests permettent dans une certaine mesure de
quantifier la douleur épicondylienne, mais surtout d'apprécier son évolution
et l'effet des thérapeutiques utilisées. On teste la douleur provoquée par
des mouvements contre résistance isométrique. On teste ainsi la pronation,
la supination et l'extension de la main. Ces tests sont réalisés dans deux
positions pour le patient :
On teste successivement :
-
L'extension dorsale de la main et des doigts contre résistance manuelle
du médecin ;
-
La pronation : le médecin donne une poignée de main au patient et lui
demande de serrer et de forcer en rotation interne, tandis qu'il
s'oppose à ce mouvement ;
-
La supination. C'est la même manoeuvre faite en rotation externe.
Chacune des six manoeuvres est cotée de 0 à 3. On
compte 0 = pas de douleur ; 1 = douleur contre forte résistance; 2 = douleur
contre résistance modérée; 3 = mouvement impossible contre la moindre
résistance tant la douleur provoquée est vive. La douleur spontanée
ressentie en dehors de tout effort sera côté de 0 à 2. Ainsi la note totale
sera comprise entre 0 et 20.
En cas de facteur cervical, le traitement cervical
apporte souvent - et immédiatement s'il s'agit d'une manipulation - une
amélioration nette des tests et dans certains cas la disparition de toute
douleur.
Remarque : Les muscles épicondyliens sont
extenseurs de la main et supinateurs. Or, c'est en serrant que les patients
ont mal. La raison est que l'on ne peut serrer fortement la main que si le
poignet est fixé en extension. La douleur à la pronation contrariée nous
paraît habituellement due à un facteur péri- ou intra-articulaire.
II) Matériel et méthode
Nous avons, dans cette série, examiné 170 cas
d'épicondylites. Le rachis cervical a été systématiquement radiographié et
examiné selon la technique de l'examen segmentaire à la recherche d'une
douleur à la pression-friction sur les articulations C5-C6 ou C6-C7 du même
côté que l'épicondylite [3]. Le traitement manipulatif a été appliqué toutes
les fois qu'aucune contre-indication n'existait (état du rachis, état
vasculaire, poussée congestive d'arthrose, etc.) et que la « règle de la
non-douleur » pouvait être respectée [3]. Nous ne tenons compte dans cette
étude que des résultats obtenus par la manipulation seule. Les résultats ont
été jugés sur la disparition de la douleur selon les dires du patient et la
négativation des tests. Deux à quatre manœuvres manipulatives sont utilisées
à chaque séance, habituellement précédées de manoeuvres de détente et de
mobilisation. Les manoeuvres choisies sont celles qui s'adaptent le mieux à
la morphologie du sujet et à celle de l'opérateur. Les techniques les plus
fréquemment utilisées sont des manœuvres en rotation, en latéro-flexion, en
appui latéral sur l'épineuse ou en menton pivot [3].
Dès la première séance, dans les cas favorables, on
note une amélioration immédiate et nette des tests. Dans certains cas, un
soulagement total est obtenu, qui peut se maintenir. Le traitement comporte
deux à cinq séances de manipulations espacées de quelques jours.
Particulièrement dans les cas d'épicondylite, pour être efficace, la
manipulation doit être précise, appliquée avec une impulsion suffisamment
poussée, ce qui demande une bonne expérience et fait qu'il peut y avoir de
sensibles différences de résultat d'un opérateur à l'autre.
Lorsque la manipulation ne peut être utilisée ou
lorsqu'elle apporte un résultat incomplet sur la souffrance cervicale, nous
pratiquons l'infiltration articulaire postérieure avec un dérivé cortisoné.
Si la corticothérapie est contre-indiquée, nous utilisons l'électrothérapie
(généralement des ondes courtes puisées athermiques). Les patients ainsi
traités ne rentrent pas dans le cadre de cette étude.
III) Résultats des traitements par
manipulations
Sur 170 cas d'épicondylite, une douleur articulaire
postérieure portant sur C5-C6 ou sur C6-C7 (ou sur les deux) a été retrouvée
par la palpation dans 118 cas, soit 69%.
Le traitement par manipulation a pu être appliqué dans
92 cas, soit 78 % des cas sélectionnés et 54 % des cas totaux. Les résultats
ont été favorables dans 80 cas, à savoir : 51 complètement soulagés et 29
nettement soulagés.
IV) Commentaires
Lorsque le traitement cervical n'apporte pas de
soulagement à l'épicondylite on peut considérer deux cas :
-
Le traitement a fait disparaître la douleur articulaire
postérieure. On peut alors penser qu'il n'y a alors aucun lien entre le
rachis cervical et la douleur du coude ;
-
Le traitement n'arrive pas à faire disparaître la douleur
articulaire postérieure cervicale. On ne peut alors ni affirmer, ni infirmer
la participation cervicale. Toutefois, lorsque l'épicondylite est guérie par
un traitement local et qu'elle ne récidive pas, alors que la sensibilité
articulaire persiste, il paraît évident qu'elle ne joue aucun rôle.
V) Hypothèses pathogéniques
1) La souffrace
segmentaire
La douleur articulaire postérieure peut être la
conséquence de n'importe quelle pathologie cervicale. Mais dans le cadre de
la pathologie commune, elle peut être due à deux causes :
Ces D.I.M. sont la conséquence de traumatismes, de
microtraumatismes ou de causes posturales ou statiques. Ils se traduisent
par une douleur du segment concerné lorsqu'il est sollicité par des
manœuvres de pression qui constituent l'examen segmentaire [3]. Celui-ci
comporte les manoeuvres suivantes :
-
Pression axiale sur l'épineuse ;
-
Pression latérale sur l'épineuse (de droite à gauche et de gauche à
droite ; dans un D.I.M., la douleur n'est généralement provoquée que
dans un seul sens) ;
-
Pression sur le ligament interépineux.
Au niveau cervical, c'est essentiellement la douleur à
la pression articulaire postérieure et éventuellement à la pression sur
l'épineuse qui sont retrouvées. La pression latérale ne peut être utilisée
étant donné la brièveté des épineuses.
Les D.I.M. n'ont pas de traduction radiologique. Ils
peuvent survenir sur un rachis radiologiquement normal ou sur un rachis
présentant des signes de détérioration discale ou arthrosique. Ils sont le
plus souvent réversibles par manipulation, mais celle-ci peut-être
insuffisante, inefficace ou contre-indiquée.
2) L'hypersensibilité
épicondylienne d'origine cervicale
Ces D.I.M., comme d'ailleurs d'autres souffrances
segmentaires (hernie discale, poussée congestive d'arthrose), peuvent
entraîner un état d'hypersensibilité des tissus du métamère correspondant :
peau, muscles, tendons, périoste. C'est l'examen palpatoire systématique des
tissus qui nous a permis de constater cette hypersensibilité et leur
modification de texture. Ces manifestations constituent le « Syndrome
celluloténo-périosto-myalgique métamérique» [3].
Elles consistent [1] en une infiltration cellulalgique
des plans cutanés de tout ou partie du dermatome. Ils sont douloureux à la
manœuvre du «pincé-roulé», et souvent épaissis, infiltrés, granuleux [2].
Certains muscles du myotome ou plus exactement certains « muscles cibles »
du myotome présentent des cordons indurés très sensibles à la palpation [3].
Les insertions tenopériostées (sclérotome) sont douloureuses à la pression
(en comparaison avec celles de L'autre côté). Ces manifestations
métamériques disparaissent habituellement lorsque disparaît la souffrance
vertébrale, mais elles peuvent persister et être soit asymptomatiques, soit
responsables de douleurs rebelles.
Dans le cas d'une douleur articulaire postérieure C5-C6
ou C6-C7 détectée par l'examen clinique, on trouve dans plus de 7 cas sur 10
une hypersensibilité de l'épicondyle du même côté à la palpation et des
cordons myalgiques dans le muscle court supinateur, ou dans les muscles
extenseurs du poignet, même si cette sensibilité articulaire n'entraîne pas
de cervicalgie.
Cette hypersensibilité épicondylienne est le plus
souvent ignorée du sujet; mais si celui-ci fait des efforts inhabituels il
déclenchera très facilement une épicondylite : changement de raquette, excès
de tennis ou toute autre action sollicitant le coude. La douleur
épicondylienne apparaîtra alors comme une douleur d'origine purement locale,
ténopériostée ou musculaire. Elle pourra éventuellement disparaître par un
simple traitement local. Mais la suppression du facteur d'irritation
cervicale entraînera aussi - et mieux - la disparition ou l'atténuation de
la douleur épicondylienne. Si le facteur cervical est important, le
traitement local aura un effet nul ou seulement temporaire.
Dans les cas anciens, les manifestations
cellulo-tenopériosto-myalgiques s'organisent. Elles répondent moins bien au
traitement vertébral, et doivent être aussi traitées localement.
VI) Les manipulations du coude
Dans d'autres cas c'est la manipulation du coude qui va
soulager l'épicondylite, témoignant de l'existence d'un facteur intra- ou
périarticulaire. Il s'agit le plus souvent de patients qui ne présentent pas
de signes cervicaux à l'examen. Néanmoins, la coexistence est possible, soit
que l'état cervical ne joue aucun rôle dans l'épicondylite, soit que les
deux étiologies s'additionnent. Les épicondylites pour lesquelles un facteur
intra- ou périarticulaire peut être invoqué se présentent avec une
perturbation du jeu articulaire du coude [1]
1) Le coude
Il existe un jeu latéral du coude que l'on peut
facilement tester. Le médecin est debout, face au patient ; celui-ci a le
bras tendu en avant, en supination; le médecin coince, entre son bras et son
thorax l'avant-bras du patient et le maintient fermement. Il empaume
latéralement des deux mains qui se font opposition le coude à examiner. Il
fait alors jouer latéralement l'articulation par petits mouvements
alternatifs d'adduction et d'abduction. Il existe un ballottement latéral
notable chez les laxes, plus discret chez les raides. Il peut être
globalement diminué ou inexistant, ou dans certains cas douloureux dans un
sens précis. Il doit être comparé au côté opposé [1].
La limitation douloureuse ou légèrement douloureuse de
ce jeu articulaire, comparée au côté opposé, est fréquente dans les
épicondylalgies. Il peut s'agir d'une limitation globale, portant sur toutes
les directions évoquant une réaction périarticulaire, ou d'une limitation ne
portant que sur une direction précise : abduction, adduction ou extension.
Le mouvement passif est alors très douloureux si on insiste dans la
direction bloquée. Cela évoque une souffrance intra-articulaire, d'autant
que le plus souvent une infiltration intra-articulaire de procaïne atténue
ou supprime passagèrement la douleur.
2) Diminution globale
du jeu latéral du coude
Il s'agit d'une diminution globale du jeu latéral, Sa
recherche est désagréable sans être vraiment douloureuse. Nous l'avons
retrouvée dans 62 cas de cette série. Parmi ceux-ci, 35 présentaient
simultanément une douleur articulaire postérieure CS-C6 ou C6-C7 à la
palpation ; 17 n'avaient aucun signe cervical.
a) Avec signes cervicaux.
Il s'agit habituellement d'une limitation modérée. Cependant la libération
de ce mouvement par quelques mobilisations latérales améliore aussitôt les
tests de cotation. Ce fut le cas dans 16 des cas insuffisamment soulagés par
le traitement cervical et qui le furent alors complètement. Même lorsque le
patient est bien soulagé par le traitement cervical, il est bon de restaurer
ce jeu latéral du coude par quelques manoeuvres, une limitation persistante
étant source de récidives. (b) Sans signes cervicaux. Dans 17 cas, la
limitation du mouvement de latéralité était isolée et le plus souvent
importante (pas de jeu décelable à l'examen). Quelques séances de
mobilisations furent nécessaires (2 à 5) pour obtenir un jeu satisfaisant,
ce qui amena le soulagement de 13 cas. Il semble s'agir ici d'une
réaction périarticuIaire qui peut généralement être améliorée par
l'infiltration intra-articulaire d'un dérivé cortisoné.
b) Limitation avec blocage douloureux.
La recherche du jeu latéral provoque ici une très vive douleur dans une
direction ; toute tentative pour forcer cette résistance est insupportable.
L'opérateur a la sensation d'un véritable blocage intra-articulaire. La
manœuvre de sens opposé est libre et indolore. Nous comptons 13 cas de ce
type dans cette série. Cinq de ceux-ci présentaient des signes cervicaux
associés ; mais dans deux cas seulement, le rachis cervical semblait jouer
un rôle complémentaire dans la douleur du coude.
Nous avons individualisé [1] une forme particulière
d'épicondylite survenant souvent brusquement au cours d'un mouvement, avec
une limitation douloureuse du coude, portant soit sur l'hyper-extension,
soit sur le jeu du coude en adduction ou en abduction. Nous évoquions la
possibilité dans ces cas du coincement du «pseudo ménisque huméro-radial» (ou
bourrelet gléno-huméral) déchiré entre épicondyle et radius, d'autant que la
manipulation appropriée du coude apporte le plus souvent un soulagement
immédiat. Nous donnions le nom d' «épicondylalgie par blocage
interhuméroradial» à cette forme qui représentait 8 % des cas dans notre
statistique. J. Benassy nous confirma à l'époque cette impression : il avait
pu soulager des épicondylites rebelles en pratiquant l'exclusion de ce
pseudo-ménisque (communication personnelle). C'est peu après que de Goes
publia au Brésil le résultat de ses interventions sur ce ménisque dans
certains cas rebelles d'épicondylalgies. Depuis, un certain nombre de
publications ont fait état de facteurs intra-articulaires. Il s'agit
essentiellement de publications chirurgicales. Si la chirurgie est parfois
inévitable, ces patients peuvent le plus souvent être soulagés par des
manipulations du coude.
Le blocage douloureux intéresse ou l'adduction ou
l'abduction, mais il y a souvent un blocage à l'hyper-extension associé. Ce
dernier peut être isolé. Dans la série actuelle, nous comptons 13 cas de ce
type, ce qui représente un pourcentage analogue à celui de la série de 1959
(7,6 %).
Ces cas de blocage articulaire répondent bien à la
manipulation du coude. C'est toujours selon la « règle de la non douleur et
du mouvement contraire » [3] que nous pratiquons la manipulation. Elle est
précédée d'une série de mobilisations faites selon la même règle en
adduction pour un blocage en abduction et inversement. Lorsque l'hyper-extension
est bloquée, nous pratiquons des mobilisations en flexion + supination ou en
flexion + pronation selon les cas. Dans des cas rebelles insuffisamment
soulagés, la manipulation peut être associée à l'infiltration intra-articulaire
d'un dérivé cortisoné. Les échecs sont confiés à la chirurgie (2 cas).
L'action favorable des manipulations dans le traitement
des épicondylites montre bien que celles-ci sont loin d'être toujours due à
une «tendinite» des muscles épicondyliens. Ces manipulations portent soit
sur le cou, soit sur le coude et parfois sur les deux. Les manoeuvres
doivent être adaptées à chaque cas clinique selon des règles déjà énoncées
[3].
Bibliographie
1 Maigne R. (1960) Epicondylalgies. Rachis cervical et
articulation huméro-radiale (étude sur 150 cas). Ann. Méd. Phys. 3, 299
2 Maigne R. (1975) Cotation et diagnostic dune
épicondylite. Cinésiologie 56, 113
3 Maigne R. (1972) Douleurs d'Origine Vertébrale, 3e
éd, Expansion Scientifique Française, Paris
Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis Notre Dame, 75004 Paris,
France
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