Cette technique, très précise quand elle est bien exécutée, permet des manœuvres en extension ou en flexion. En extension, l'appui des genoux se fait au dessus du joint à manipuler (la pression des genoux exagérant l'hyper-extension locale). C'est une manœuvre assistée passivement. En flexion, plus difficile, l'appui doit alors se faire au dessous du joint à manipuler (empêchant la vertèbre inférieure de fléchir). Le rachis doit être cyphosé. C'est une manœuvre contrariée.

Nous prendrons comme type de description la manipulation en extension la plus fréquemment utilisée, le niveau étant ici T9-T10 (fig. 1).

Fig. 1

Le praticien place une serviette pliée au niveau du DIM et la maintient avec ses genoux (fig. 2) tandis que le patient croise ses mains derrière la nuque (fig. 3). La figure 4 montre le pliage de la serviette.

Fig. 2 et Fig. 3

Il saisit les poignets du patient en passant ses avant bras sous les aisselles de celui ci. Il ne prend pas appui avec ses doigts qui sont maintenus étendus (fig. 5).

Fig. 4 Fig. 5

Le praticien incline vers lavant le buste du patient, tout en accentuant sa pression discrète avec les genoux au niveau du segment T9­T10 (fig. 6). Ses pieds demeurent talons dirigés vers le sol.

Fig. 6 Fig. 7

Le praticien provoque une extension du thorax du patient en élevant ses avant bras. En même temps, ses genoux se soulèvent par une extension des chevilles. Il accentue alors la pression locale par un appui ferme et bref de ses genoux sur le segment T9-T10 (fig. 7).

Une variante est possible en donnant un peu de latéro-flexion au tronc lors de la mise en position et de la mise en tension (fig. 8).

Fig. 8