La manipulation dite "à la ceinture" peut être effectuée en rotation pure pour la charnière thoraco-lombaire ou en rotation associée à une latéroflexion homo- ou contro-latérale, pour agir sur des segments plus bas situés. Plus on met de latéroflexion, plus le niveau manipulé est bas, sous la charnière thoraco-lombaire. Il s'agit d'une manoeuvre puissante et délicate à bien exécuter.
 

Mise en position du patient

Mise en position du sujet en décubitus ventral. La sangle est placée au niveau du sacrum et bien serrée.

Vérification du bon positionnement de la sangle : il faut pouvoir intercaler une main entre le sacrum et la sangle.

Mise en position du médecin

Le médecin se place sur le côté, jambes fléchies. Il positionne son éminence thénar sur l’apophyse transverse de la vertèbre à manipuler, ici T12. Sa main droite passe sous la tête du sujet et il lui saisit son épaule gauche. Le bras droit du patient est placé sur notre épaule gauche (le patient nous "serre" dans ses bras).

Mise en tension et manipulation

La mise en tension se fait en effectuant une rotation du tronc du patient, sans le décoller de la table ; la rotation est faite par traction de son épaule inférieure avec la main droite du médecin.   Manipulation en poussant sur la transverse vers le bas, tout en maintenant la rotation pure du tronc.

Variante avec rotation et latéroflexion homolatérale associées

Même position ventrale sanglée du patient. Le médecin est agenouillé sur le côté, les deux bras du patient l’entourant. Même prise de l’épaule inférieure du sujet par notre main droite qui effectue la rotation du tronc sans le décoller de la table.

Puis le médecin se relève, ce qui imprime une latéroflexion au rachis lombaire. Puis impulsion manipulative, toujours sur l’apophyse transverse de la vertèbre à manipuler. ATTENTION ! Cette manœuvre est extrêmement puissante et doit par conséquent être dosée. Elle s’adresse particulièrement aux patients "gros gabarit" avec un médecin poids plume !