Travaux pratiques du DIU de Médecine Manuelle Ostéopathie
Manipulations des côtes flottantes
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Ne pas confondre :
- Les côtes flottantes (11° et 12°) n'ont pas d'articulation
costo-transversaire et ne rejoignent pas le sternum.
- Les fausses côtes (8°, 9° et 10°) ont une articulation
costo-transversaire, mais ne rejoignent pas directement le sternum. Elle
s'insèrent sur un cartilage commun qui gagne le sternum. |
Manipulation des côtes flottantes droites
Le patient est assis dos au médecin, le bras droit (du côté à tester) par
dessus la tête.
Le médecin est debout derrière le patient avec une jambe fléchie
posée sur la table d’examen ; la cuisse est placée dans le creux axillaire
gauche du patient (opposé au côté à examiner). Il latéro-fléchit le patient sur
la gauche et teste les côtes droites en les mobilisant vers le haut ou le bas
entre ses pouces et index, selon les mouvements respiratoires. Si la
mobilisation costale provoque ou reproduit la douleur ressentie par le patient
lors des mouvements respiratoires, cela signe une "entorse costale" (voir la
description
princeps de cette affection par R. Maigne).
Si la douleur survient à l’inspiration, placer l’index
sur le bord supérieur de la côte et exercer une pression vers le bas en fin
d’expiration (accentuation du mouvement physiologique de la côte).
Si la douleur survient à l’expiration, placer les doigts au bord
inférieur de la côte et faire l’impulsion manipulative en fin d’inspiration vers
le haut.
Mobilisation assistée des côtes flottantes en
rotation
Le patient est assis à cheval en bordure de table, bras croisés sur la
poitrine ; le médecin, debout derrière lui, empaume plusieurs côtes (ici droites)
au niveau de leur col et effectue une rotation vers la gauche en prenant
l’épaule droite du sujet ; il exerce une pression concomitante sur les côtes.
Cette manoeuvre ne diffère de la rotation à cheval sur la charnière
thoraco-lombaire que par l'appui, plus latéral lorsque l'on veut manipuler les
côtes.
Manipulation directe des côtes
Le patient est assis à cheval, bras croisés sur la poitrine ; le
médecin est debout derrière lui. Il place son pouce et son index en opposition
sur le col de la côte à mobiliser.
L’examinateur met le tronc du patient en rotation. Le pouce et
l’index vont accompagner le mouvement inspiratoire de la côte par des mouvements
opposés et vont accentuer la pression costale en fin d’inspiration, tout en
maintenant le tronc en rotation ici gauche.
Idem en expiration mais avec le pouce sous le bord inférieur
proximal de la côte et l’index sur le bord supérieur distal de la même côte à
mobiliser.
Le pouce et l’index font des mouvements opposés de part et d’autre de la côte à
mobiliser, en association avec une rotation du tronc du patient, et en fonction
des mouvements respiratoires douloureux à traiter.
Ainsi pour une mobilisation costale vers le haut en fin
d’inspiration, le pouce de l’examinateur est sur le bord supérieur de la côte (proche
de l’articulation costovertébrale) et son index est positionné par son bord
radial le long du bord inférieur de la côte (à son extrémité distale).
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