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LE GLISSE ARTICULAIRE :

 

UNE TECHNIQUE DE MOBILISATION LOMBAIRE

 

Jean-Marie SOULIER Rééducation Fonctionnelle - 34130 Saint Aunes

 

La technique de "Glissé Articulaire" que nous présentons a été décrite par R. Sohier. Il s'agit d'une technique manuelle qui peut être utilisée chez des patients âgés, en particulier en cas de douleur lombaire aiguë. Pour décrire la technique, nous prendrons pour exemple une douleur lombo-sciatique gauche.

PRÉPARATION

a) Position initiale du patient

Le patient est couché en décubitus latéral strict sur le côté opposé à la douleur. Le membre inférieur douloureux (ici le gauche) est stabilisé en flexion de hanche et du genou par un coussin épais de façon à ce que le bassin reste perpendiculaire à la table. Le patient est ainsi en position de repos articulaire (fig. 1).

 
 



 

b) Position du médecin

Debout, face au patient, bien stable sur ses membres inférieurs légèrement écartés et fléchis. La mobilisation analytique se réalise alors en cinq temps successifs.

 

LES CINQ TEMPS DE LA MOBILISATION ANALYTIQUE

 

a) Le premier temps dégage le segment douloureux par une mise en cyphose du rachis lombaire. Le médecin sollicite par de petites pressions sur le sacrum et l'aile iliaque une mise en cyphose de l'étage vertébral douloureux. Cette mise en cyphose se fait donc par le bas et non par le haut (ne pas tirer sur l'épaule). Elle vise à décoapter les facettes (fig. 2).

 
 


 


b) Le deuxième temps :

 
 


Le praticien se place à la tête du lit d'examen, saisit le bras droit (côté non douloureux) et imprime un étirement axial (étirant la colonne vers le haut) progressif qui doit arriver jusqu'à l'étage vertébral douloureux (fig. 3).


c) Le troisième temps :

Il consiste à verrouiller les étages à ne pas solliciter. Ils sont pour cela placés en rotation, l'étage lésé devant rester libre. La direction de l'étirement du bras, qui était axiale (parallèle au rachis), devient hélicoïdale pour "vriller" le rachis jusqu'à l'étage sus-jacent à l'étage douloureux (fig. 4).

 

 
 

 


 


d) Le quatrième temps :
 
 


Il s'agit de solliciter surtout la facette articulaire du côté douloureux de manière à y déterminer un écartement supplémentaire. C'est le temps thérapeutique. Le médecin place sa main (ici la gauche) et son avant-bras sur l'aile iliaque, l'autre main (la droite) positionne la pulpe des doigts au niveau des facettes articulaires pour sentir le mouvement (fig. 5). Il fait alors un étirement de l'aile iliaque, progressif en 3 temps. Par cette traction sur l'aile iliaque, la facette est ainsi sollicitée en réaxation. La force développée par ce geste ne dépasse pas le kilo en force. Elle doit être tangentielle aux surfaces apophysaires, permettant une efficacité maximale. La glissade en divergence ne comporte aucune composante algique puisqu'elle dégage toujours la lésion discale ou inter-apophysaire. La remontée des appuis apophysaires améliore l'efficacité du levier vertébral et permettra, en théorie, une "expansion discale" plus ample (qui sera le cinquième temps).


e) Le cinquième temps :

Il utilise le levier vertébral pour « réexpanser le disque ». Nous demandons au patient de se lever sur la pointe des pieds. Une lordose automatique se crée qui fait fonctionner "la pince ouvrante". Le patient marche quelques pas pour recréer l'alternance de pression-décompression droite et gauche. Les contractures réflexes augmenteront l'effet de décompression discale.



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