Travaux pratiques du DIU de Médecine Manuelle Ostéopathie
Manipulation thoracique avec "main épigastrique"
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Cette manipulation peut être réalisée de T4 à L3. C'est une
manipulation semi-indirecte contrariée (appui sur l’épineuse de la vertèbre
inférieure du segment à manipuler d’où décoaptation de la vertèbre sus-jacente).
Elle est souvent nommée "épigastrique".
Mise en position. Le patient est assis dos au médecin. Le point d'appui
est constitué d’une serviette roulée en boudin (contre-appui) interposée entre
le sternum (le plus souvent) ou le creux épigastrique du médecin et l’étage
thoracique à manipuler (1). La main gauche de l'opérateur fait appui en avant en
regard de l'appui dorsal (rouleau). Elle tient celle du patient ; la main libre
passe sous l’aisselle du patient et se pose sur sa nuque qu'elle fait fléchir
sans forcer (2).
Mise en position (suite).
Le rachis thoracique est fléchi jusqu’à ce que le sommet de la cyphose passe par
le segment vertébral à manipuler.
Mise en tension par appui épigastrique (3) et contre appui sternal puis
manipulation par légère poussée en avant et en haut du sternum du médecin et
traction du buste du patient en haut et en arrière (4). Le médecin est en
inspiration forcée bloquée, le patient est en expiration. La main qui a fait
fléchir la nuque n'exerce aucune pression sur elle. Ce sont les aisselles du
patient qui sont tirées en haut et un peu en arrière contre le sternum du
médecin qui pousse en avant et en haut.
Variante pour agir sur le rachis thoracique supérieur :
Le patient est assis dos au médecin, mains derrière la nuque, coudes en avant.
Pour un meilleur appui, on peut lui demander de croiser ses doigts derrière la
nuque. Interposition d’un boudin (petite serviette roulée). Le médecin passe ses
avant-bras sous les aisselles du patient et tient ses poignets sans serrer,
imprimant ainsi à la nuque une flexion.
Mise en tension
par inspiration forcée de l'opérateur et traction des épaules vers l’arrière.
Impulsion manipulative par mouvement du sternum en haut et en avant
tout en maintenant la tête fléchie et les épaules en arrière. Le médecin est en
inspiration forcée bloquée, le malade en expiration.
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