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Manipulations lombaires en décubitus latéral
Tableau comparatif

Alain Gourjon, Patrick Juvin


 

 
 
Erreurs dans la position du patient
 

Epaules

  • En cyphose : plan des épaules à 45° par rapport au plan de la table
  • En lordose : plan des épaules à 90°
L'erreur la plus fréquente : ne pas respecter la bonne inclinaison

Mains

  • En cyphose : Chaque main tient l'avant-bras opposé : au dessus du poignet, au dessus de la partie moyenne de l'avant-bras ou au niveau du coude selon la corpulence du patient, pour que l'avant-bras de l'opérateur puisse aisément trouver place dans le creux axillaire du sujet.
L'erreur la plus fréquente : ne pas faire tenir l'avant-bras, laissant ainsi l'épaule supérieure du patient s'effacer, ne permettant pas un bon blocage de l'avant-bras de l'opérateur.

Rachis

Il est par définition en cyphose ou en lordose, mais en prenant garde que le sommet de la cyphose ou de la lordose (point de moindre résistance sur lequel va porter la manipulation) concerne toujours l'étage que l'on aura décidé de manipuler en fonction de la topographie radiculaire, si elle existe, et de l'examen segmentaire tel qu'il a été décrit par R. Maigne.

La position en cyphose ou en lordose a été choisie en fonction des résultats du schéma en étoile qui mentionne que cette orientation est opposée à celle qui provoque la douleur habituelle du patient. Pour que la cyphose ou la lordose ait son sommet au niveau de l'étage à traiter, on va réaliser la mise en tension à la fois par traction sur le bras inférieur et sur la jambe du patient.

L'erreur la plus fréquente : ne pas respecter la position de base et introduire un mouvement contre indiqué par le schéma en étoile.

Bassin

Il est proche de la verticale dans les deux cas lors de la mise en position ; il va être mobilisé différemment lors de la manipulation proprement dite.

  • En cyphose : il va subir une traction hélicoïdale par la poussée de l'avant-bras inférieur du manipulateur.
  • En lordose : il va subir un mouvement proche de la rotation pure, par la main du manipulateur.
L'erreur la plus fréquente : donner la poussée manipulative avant que le bassin soit en position de déséquilibre, son axe étant encore trop proche de la verticale.

Jambe inférieure

  • En cyphose : elle est bien tendue, ferme, mais non rigide, le genou repose toujours sur la table ; le pied et lui seul étant en dehors de la table avec la pointe toujours dirigée vers le bas. La position de cette jambe et son utilisation lors de la manipulation sont primordiales. Elle va en effet servir d'axe autour duquel va pivoter le bassin lors du mouvement manipulatif de : traction hélicoïdale en direction du talon (en cyphose) et rotation vers le plan de la table (en lordose).
  • En lordose : elle est détendue et placée de telle façon que le pied qui repose sur la table se trouve à peu près en son milieu, un peu en arrière du plan des épaules du patient.
L'erreur la plus fréquente : ne pas laisser reposer le genou sur la table. Mettre la jambe tendue lors de la mise en position et la laisser se fléchir lors du mouvement manipulatif. Ne pas faire coïncider le sommet de la courbe donnée au rachis avec l'étage que l'on aura décidé de traiter.

Jambe supérieure

Elle est demi fléchie et le pied repose habituellement dans le creux poplité de la jambe inférieure maintenue lors de la mise en position et de la mise en tension par les cuisses jointes de l'opérateur qui, tandis qu'il bloque le genou de la jambe supérieure du malade vers le plan de la table, complète la mise en tension du rachis par la traction sur le bras inférieur.

L'erreur la plus fréquente : la mise en position fera que le sommet de la courbe sera défini par le résultat de l'action conjointe de traction sur le bras inférieur et la position de la jambe supérieure du patient,chaque cas étant particulier en fonction du schéma en étoile, de la lordose ou de la cyphose naturelle, de l'obésité du patient…

Tête

Sur un coussin : position de repose indifférente de confort regard soit latéral, soit vertical.

 
Erreurs dans la position du manipulateur
 

Plan des épaules

  • En cyphose : à 45° par rapport au plan de la table.
  • En lordose : parallèles au plan de la table.
L'erreur la plus fréquente : non respect de la position de départ.

Pieds

Idem. En cas de manipulation d'un patient placé en décubitus latéral droit, le médecin manipulateur présentera les plans de ses épaules, de son bassin et ses jambes à 45° par rapport à celui de la table de manipulation, c'est-à-dire épaule gauche, aile iliaque gauche et pied gauche en avant : le pied gauche pointé vers l'épaule du patient.

Bras antérieur

  • En cyphose : ici gauche, soit tendu avec la main appliquée sur l'épaule supérieure (gauche) du patient, soit coude fléchi à 90° prenant appui par l'avant-bras dans l'aisselle. Plan des épaules du patient à -45° sur le plan de la table.
  • En lordose : soit tendu, soit demi fléchi avec l'avant-bras dans l'aisselle du patient. Plan des épaules du patient à -90° sur le plan de la table.
Les erreurs les plus fréquentes :
  • Non respect de la bonne tension du bras si technique du bras tendu choisie.
  • Mauvaise position de l'avant-bras dans l'autre cas : appui plus costal que dans l'aisselle (douloureux et dangereux pour les côtes).
  • Relâchement de ce point fixe lors de l'impulsion manipulative.

Bras postérieur

Le droit dans notre exemple de décubitus latéral droit du patient. C'est le bras actif qui va donner l'impulsion manipulative, par l'intermédiaire du poids du corps de l'opérateur. l'étude de son action reste donc essentielle.

  • En cyphose : avant-bras fléchi à environ 90° reposant par celui-ci sur l'aile iliaque plutôt par sa face antérieure que par le bord cubital. C'est lui qui va donner l'impulsion manipulative dirigée de haut en bas effectuant ainsi une traction hélicoïdale sur le rachis lombaire inférieur autour de l'axe de la jambe inférieure du patient. Cette pulsion manipulative va entraîner une traction-rotation sur le sommet de la cyphose du patient alors que l'avant-bras (bras supérieur) de l'opérateur maintiendra le plan des épaules du patient dans un plan qui ne dépassera pas la verticale au moment de l'impulsion manipulative.
  • En lordose : main postérieure plutôt que bras postérieur. En effet, c'est la paume de la main qui va exercer une poussée de l'aile iliaque en direction du manipulateur de façon à déséquilibrer le plan du bassin par rapport au plan des épaules du patient. La pulsion manipulative va entraîner une rotation maxima au niveau du sommet de la lordose du patient.
Les erreurs les plus fréquentes :
  • Mauvaise traction qui ne se fait pas dans l'axe de la jambe inférieure du patient dans la technique en cyphose.
  • Poussée insuffisamment ferme de la main en cas de technique en lordose.

Jambes

  • En cyphose : le poids du corps repose essentiellement sur la jambe antérieure (gauche ici)qui doit être légèrement fléchie, avec un appui très stable, souple mais ferme (nécessité pour l'opérateur d'avoir de bons quadriceps). Il va laisser tout naturellement augmenter sa flexion lors de l'impulsion manipulative.
  • En lordose : le poids du corps de l'opérateur est réparti de façon harmonieuse sur les deux jambes légèrement fléchies.
Les erreurs les plus fréquentes :
  • Mauvaise répartition du poids du corps.
  • Jambes trop raides, manque de souplesse et de fermeté.
  • Mauvais contrôle du poids du corps, patient qui risque de tomber lors de l'impulsion manipulative. Attention en cas de malade obèse et d'un opérateur de petit gabarit.

Tronc

Orienté comme il a été dit plus haut en cyphose à -45 ° et en lordose placé parallèlement à l'axe de la table… Il devra surplomber le rachis du patient afin de donner l'impulsion manipulative plus par le poids du corps que par la traction des avant-bras.

Les erreurs les plus fréquentes :
  • L'excès de cyphose de l'opérateur, source de lombalgies futures pour celui-ci.
  • Le mauvais positionnement avec relâchement de la tension des avant-bras, source d'entorse costale pour l'opérateur lors du "laisser-tomber" manipulatif.



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