Il s'agit d'une manipulation avec contre-appui par l’éminence thénar sur la transverse de la vertèbre inférieure du segment à manipuler ; la main est en cupule, au milieu de laquelle se positionneront les épineuses dorsales.

Mise en position. Le patient est en décubitus dorsal, les bras croisés sur la poitrine dans la position indiquée sur la photo, ses mains sur les épaules, ses coudes apposés dans un alignement nez-menton-coudes-ombilic. Cette position des bras fait que, lors de la phase d'impulsion, les coudes ne seront pas vulnérants pour l'opérateur, et que son appui sur les coude aura tendance à écarter les omoplates du patient l'une de l'autre (d'où un meilleur contact de la main avec le rachis thoracique).

Placer une serviette sur les coudes du patient et descendre la table afin de pouvoir poser l’abdomen sur le patient sans l’écraser !
 

Mettre le patient en décubitus latéral en le tournant d’un bloc vers le médecin, abdomen toujours en contact avec les coudes du patient (afin de lui éviter le risque de chute).
 

Mise en tension. Placer la main distale en conque sur l’apophyse transverse de la vertèbre inférieure du segment concerné par la manipulation ; la main proximale soulève et maintient la tête en flexion au niveau de la nuque. Ainsi obtient-on une mise en tension en cyphose dont le degré varie selon l’étage vertébral à manipuler.

Impulsion manipulative. Inspiration puis expiration du médecin ; lors de l’expiration, reposer le patient sur la table tout en maintenant la mise en tension, puis impulsion manipulative en se laissant « tomber » (attention : pas de tout son poids) sur les coudes du patient et en appuyant sur la transverse avec la main en conque. Point fondamental : la mise en tension du rachis thoracique en flexion doit être maintenue tout au long de la manoeuvre afin de permettre la manipulation, d'où son nom d'"enroulé dorsal" (Alain Gourjon) préférable à celui de déroulé dorsal (car on ne déroule rien : il faut garder l'enroulement)...