La manipulation
lombaire en cyphose (c'est à dire en flexion lombaire) patient en décubitus
latéral est la plus utilisée des manœuvres lombaires car elle s'adapte à un
grand nombre de situations. Mais elle n'est pas toujours bien effectuée.
Voici quelques points essentiels.
Premier
stade. Le patient est couché sur le côté, un coussin sous la tête,
la jambe inférieure tendue (ici droite). Le pied droit restera vertical, les
orteils regardant le sol tout au long de la manœuvre. Le pied gauche est
accroché dans le creux poplité droit (fig.1). L'opérateur est face au
patient. Il va incliner le plan des épaules de celui ci à 45°. Pour cela, il
saisit son poignet droit et tire le bras en direction caudale, puis, le
patient croise ses deux bras sur la poitrine.
Deuxième stade. L'opérateur va faire rouler le corps du sujet
autour d'un axe imaginaire, comme autour d'une broche qui passerait par le
sommet de la tête, la colonne, et le membre inférieur droit (fig. 2 et 3).
Point important, pendant tout ce temps, le sujet ne doit pas avoir
l'impression qu'il va tomber. Pour le rassurer et pour les besoins de la
manœuvre, l'opérateur doit garder un contact permanent avec la cuisse du
patient, le bloquant contre la table, sans jamais relâcher cette pression
(fig. 3 et 4).
A ce moment,
le bassin du sujet qui était dans un plan à 45° est venu dans un plan
pratiquement vertical ; mais son épaule supérieure (gauche) reste fermement
maintenue par le bras gauche de l'opérateur (fig. 5). L'opérateur prend
alors appui avec son avant-bras droit (bord cubital) sur l'ischion, ou plus
exactement sur la partie supérieure de celui ci pour appliquer la mise en
tension (fig. 6). Le fait que le patient ait été tourné autour de son axe
permet à l'opérateur de donner l'impulsion manipulative en exerçant une
pression verticale vers le bas avec une forte direction caudale. Cela
ressemble à la manœuvres du tir à l'arc : poussée statique sur l'épaule
gauche, traction sur l'ischion vers le bas et la droite de l'opérateur.
Pendant cette manœuvre, les bras s'écartent. Les avant-bras restent
parallèles.
L'impulsion
terminale sera donnée par le poids du corps de l'opérateur qui assistera
ainsi brusquement la pression de l'avant-bras (fig. 7).